En verre ou en plastique, le premier s'avérant peut-être plus pratique à long terme (ne se raye pas, garde un aspect neuf après de longues années, mais attention à la casse!) et globalement préférable pour les adultes (terrarium définitif). Les bacs en plastiques, munis de couvercle et spécialement conçus au maintien d'animaux sont tout de même très intéressants pour des tailles d'araignées intermédiaires. Sa taille dépend de celle de l'araignée. A titre indicatif, voici les différentes tailles que j'utilise pour mes spécimens :
Le substrat :
Ni sable, ni terre, de la tourbe : Le sable favorise la présence de parasites et plus particulièrement celle d'acariens qu'il faut éviter à tout prix faute de quoi les conditions sanitaires ne seront pas satisfaisantes. La terre, quant à elle peut (selon sa qualité) devenir quelque peu boueuse par excès d'humidité et se transformer en marécage.
J'utilise de la tourbe blonde à laquelle j'ajoute parfois des écorces de pins pour le décor et favoriser les cachettes. La tourbe a plusieurs particularités qui en font un substrat de choix, notamment l'acidité de son pH qui empêche la prolifération microbienne et permet donc de garder ce substrat durant 4 à 6 mois sans risques. De plus, la tourbe a la propriété de retenir jusqu'à 8 fois son volume en eau et garde ainsi l'hygrométrie élevée nécessaire aux mygales dans le terrarium.
L'épaisseur du substrat dépend de l'espèce de l'araignée : 5 cm suffisent pour celles qui ne creusent que rarement (Brachypelma par exemple, et toutes les arboricoles je pense) ; pour celles qui creusent volontiers (Acanthoscurria Antillensis) et plus encore pour les souterraines (Hystérocrates Gigas par ex.) l'épaisseur doit être au moins de 10 cm pour les adultes et plus si c'est possible.
Dans le terrarium, j'évite d'utiliser tous ce qui peut être blessant comme des pierres (même si elles peuvent apporter une touche esthétique positive). En effet, il peut arriver à une mygale de tomber d'une des parois...
L'abreuvoir :
Il doit être présent dans tous les terrariums, et sa taille doit permettre aux mygales de pouvoir s'y abreuver en trempant leur céphalothorax.
La température
Elle doit être de 24 à 30°C suivant les espèces. Les moyens de chauffer les moins mauvais sont peut-être les plaques et cordons chauffants (moins mauvais et non les mieux parce qu'ils apportent une chaleur par le sol qui n'est pas naturelle. Attention: pour les cordons chauffants de forte puissance (> 50 W), il faut surélever le terrarium pour qu'il ne soit pas en contact direct avec le cordon car la chaleur risquerait de fendre le verre. L'idéal est de climatiser l'ensemble de la pièce, solution que j'ai depuis longtemps adoptée mais qui n'est valable que pour des élevages de nombreux spécimens; Il suffit ensuite de placer judicieusement les spécimens selon leur besoin en chaleur: ceux qui nécessitent les températures les plus fortes seront placés dans la partie haute de la pièce, endroit le plus chaud.
L'hygrométrie
Elle varie elle aussi suivant les espèces, de 60 à 95 %. Elle peut être facilement obtenue par pulvérisation d'eau. Un taux d'humidité idéal est souvent difficile à obtenir au départ mais avec le temps, on apprend à doser convenablement et à déterminer très précisément l'hygrométrie d'un biotope.
La nourriture
Elle est un point très important également et il faut respecter le rapport de taille entre la mygale et les proies. Je nourris mes juvéniles avec des micro grillons, des drosophiles ou des petits vers (fifises). Puis des vers de farine (larves de Tenebrio molitor), des grillons (acheta domesticus), des criquets migrateurs , des blattes mexicaines (Blabera fusca) varient leurs repas. La fréquence dépend de l'âge de la mygale (2 à 3 repas par semaine pour les très jeunes, 1 repas hebdomadaire pour les jeunes de 1 à 2 ans puis 1 repas tous les 10 à 15 jours pour les adultes. Bien sûr, cela dépend de la quantité servie à l'araignée.
Que faut-il pour débuter avec des mygales ?
1. Un terrarium : Cela peut etre un terrarium spécial, en verre, en plexiglasse ou un aquarium aménagé. Les ouvertures en guillotine sont plus pratiques je trouve. Attention aux ouvertures en façcades, certaines espèces savent les ouvrir s'il n'y a pas de système de fermeture. Les faunabox sont à proscrire surtout pour les espèces plus dangereuses et plus nerveuses.
Verifiez que votre terrarium est bien équipé et que mygales ne risquent pas de s'évader par un trou ou en soulevant le couvercle.
Essayer d'avoir un terrarium adapté :
- Plus long que haut pour les terrestres.
- Plus haut que long pour les arboricoles.
- Plus haut que long et large pour avoir une bonne couche de substrat pour les sous-terraines.
2. Du substrat :
- De la tourbe ou du terreau qui sera humidifié plus ou moins suivant l'espèce. A vous de vous renseigner sur les besoins de l'espèce désirée.
La quantité sera selon si votre mygale est terricole, arboricole ou sous-terraine.
3. Un éclairage : l'éclairage peut etre un néon ou bien une ampoule qui se situera a lextérieur du terrarium pour les arboricoles pour éviter qu'elles ne se brulent et à au moins 30 cm du sol pour les espèces terrestres. Attention a ce que votre ampoule ne chauffe pas de trop. Les UV sont à proscrire, il parait qu'ils peuvent "bruler" les yeux des mygales.
4. Un câble Chauffant : personnellement, je ne le conseille pas car il assèche le substrat par le dessous.
5. Un Thermomètre/Hygromètre : Utiles pour connaître le taux d'hygrométrie et la température.
6. Des cachettes : Les cachettes peuvent être des pierres, des morceaux de bois, des écorces, des pots de fleurs en terre-cuite, etc
7. Des décors : laissez libre a votre imagination tant que cela reste dans le biotope de la mygale. Les plantes artificielles sont bien, une petite cascade n'est pas mal non plus pour les espèces tropicales. Mais par pitié, évitez les personnages, les têtes de mort et autres décos inutiles et moches !
Remarque : les plantes naturelles peuvent mourir petit a petit si la mygale l'étouffe en l'embobinant dans sa toile.
8. N'oubliez pas de vous renseigner le plus possible sur l'espèce. Il y a des fiches sur internet, notamment sur le site du GEA (voir LIENS).